Note: cette mission a été couverte par un article du Financial Times paru le 30 décembre 2004 : http://news.ft.com/cms/s/73f104f2-5a55-11d9-aa6e-00000e2511c8.html
the last days
Par eric norman le mardi, avril 14 2009, 12:38
Vendredi 29.
Dernier jour de mission.
Réunion avec la responsable du bureau de Conakry pour faire le point sur la mission. Journée tranquille. Rapport et partage de photos. Le vol est prévu à 19h55. Toshi et son équipe restée à Nzerekore vont arriver par l’avion du PAM vers 18 heures, juste à temps pour attraper le vol vers Paris.
Bouchon sur la route de l’aéroport. Nous arrivons tout de même à temps. Par contre pour nos collègues qui doivent arriver de Nzerekore, c’est trop serré. Leur vol a pris 1h30 de retard et ils n’arriveront qu’après la fin de l’enregistrement. Nous négocions, Susan en première ligne. Nos collègues arrivent largement en retard après de longues minutes de’ suspense et foncent à l’enregistrement au pas de course. Le jeune chef d’escale guinéen de Air France a été très compréhensif. Enfin nous sommes tous à bord.
Nous décollons 15mn après. Non, enfin nous ne décollons pas : sur la piste d’envol alors le gros airbus A330 a déjà pris de la vitesse, nous entendons un bruit sourd et percevons un mouvement de l’avion, comme si nous avions roulé sur quelques chose. Freinage brutal du pilote qui annonce quelques secondes plus tard que nous avons probablement écrasé un chien errant sur la piste d’envol ! Certains passagers disent avoir vu comme un éclair du côté du réacteur droit.
Il semble finalement que le moteur droit a eu un problème. Des mécaniciens s’affairent sur la piste et sur le moteur alors que nous sommes encore à bord. Les données du moteur sont envoyées par satellite vers Roissy pour y être analysées. Au bout de trois heures d’attente, nous sommes débarqués puis envoyés dans les hôtels vers 2 heures du matin. Départ reporté à demain. Je n’ai que mon laptop comme bagage à main, pas mes effets de toilette. Pas grave.
Samedi 30.
Nous passons la journée à l’hôtel Novotel à discuter, et nous reposer entre deux repas. A 19h un convoi nous conduit à l’aéroport où nous prenons enfin le vol direct sur Paris. J’ai dormi durant presque tout le vol.
Dimanche 31.
Arrivée à l’aube à Roissy. Guy s’arrête aussi à Paris pour une visite de famille. Les autres ont fait leurs correspondances vers Genève et Stephan vers Munich. Guy et moi attendons en vain nos bagages sur le tapis roulant. Nous les retrouvons au service bagages de Air France, forcés et pillés. Une autre aventure commence ici, administrative celle-ci pour se faire rembourser et indemniser par Air France et refaire certains documents administratifs qui ont disparu…..
Alors, qu’ai-je retenu de toutes ces péripéties ?
Bien sûr j’ai été très touché de voir toutes ces personnes qui vivent dans les camps, loin de leur pays et de leurs villes et villages mais qui gardent néanmoins toute leur dignité, s’adaptent et organisent leur vie sans jamais cesser de rêver à un prochain retour au pays J’ai été impressionné par le travail abattu au quotidien sur le terrain par les équipes du Hcr et les ONG (Organisations Non Gouvernementales) partenaires J’ai mieux compris et apprécié les méthodes de travail et l’organisation du HCR en tant qu’organisme international J’ai réellement adoré travailler et vivre toutes ces expériences avec des personnes aussi sympathiques qu’efficaces dans cet environnement très cosmopolite J’ai mieux appréhendé la façon dont l’informatique pouvait servir l’action humanitaire et comment une Major comme MS pouvait y contribuer, et je suis très fier d’y avoir participé.
Lorsqu’on voit une société prospère telle que MS qui se penche sur le cas de ces personnes en situation difficile, le tout sous la bannière des Nations Unies, il y a forcément quelque chose qui interpelle et qui donne envie d’y participer plus activement encore.
Tu te demandes si j’accepterais d’y retourner si j’en avais l’occasion ?
Moi ce sera sans hésiter. Et toi ? J
Note: cette mission a été couverte par un article du Financial Times paru le 30 décembre 2004 : http://news.ft.com/cms/s/73f104f2-5a55-11d9-aa6e-00000e2511c8.html
…
Semaine 3
Par eric norman le mardi, avril 14 2009, 12:22
Lundi 25.
Aujourd’hui, training et vérification du câblage. Vers 10h je saisis une occasion pour aller visiter un camp de réfugiés avec Charlemagne. Après deux heures de piste, nous voici au camp de Lainé. Plus de 25 000 personnes y vivent. Je suis frappé par la propreté et l’organisation des lieux. Charlemagne m’explique comment il avait choisi ce site deux ans plus tôt, et l’avait fait aménager et lancé les travaux.
Aujourd’hui Lainé est une véritable petite ville, avec son hôpital en dur, ses écoles en dur, son orphelinat, son centre traitement d’eau, des maisons en dur, le centre de formation des adultes, la salle informatique, les bureaux d’enregistrement et de distribution de vivres, des postes de police etc… Pour certains des réfugiés qui y habitent depuis deux ans, la vie s’est organisée. Des petits commerces de fruits, beignets ainsi que des ateliers de tailleur, de cordonnier etc… ont vu le jour.
Certains ont agrémenté leurs maisons de jardins fleuris. Surprenant. On se rend compte que la vie continue après tout, tout simplement…
Le soir, dîner au restaurant « chez Aïda ». Nous restons tard, jusqu’à 22h. Un peu trop tard d’ailleurs puisque sur le chemin du retour nous sommes bloqués par des barrages de jeunes miliciens. Armés de machettes, arc et flèches et armes à feu, ils empêchent notre véhicule de passer : situation électrique, ces jeunes non entraînés n’ont d’ailleurs pas l’air très frais. En fait cette nuit ils ont fait les barrages 1 heure plus tôt que l’heure habituelle. Nous passons le barrage après quelques minutes d’attente. Par précaution, nous dormons tous chez Olivier qui n’habite pas très loin, au lieu de continuer jusqu’à l’hôtel.
Mardi 26.
Journée de training. Je commence l’installation du « LAN mobile » qui doit servir aux équipes de terrain qui vont dans les camps de réfugiés. Quelques problèmes de logistique nous empêchent de finir : Toshi finira le travail demain. Moi je dois retourner à Kissidougou demain avec une partie de l’équipe pour installer le LAN mobile de Kissi. Une deuxième partie de l’équipe prend l’avion pour Conakry et la troisième partie reste à Nzerekore avec Toshi pour terminer la migration des données et le « Go live ».
Mercredi 27.
Retour sur Kissi avec Kanga et Christian. Nous prenons une route de montagne appelée « route du café ». C’est une piste sinueuse en latérite mais en plutôt bon état et offrant de temps en temps de très beaux panoramas de montagne arborée. Le trajet dure 5 heures. Nous avons d’ailleurs une petite panne due à des impuretés contenues dans le carburant et qui bouchent les circuits d’admission du moteur. Le chauffeur en a l’habitude. En 5 minutes de pompage manuel du carburant, nous sommes tirés d’affaire. A l’arrivée, j’installe rapidement le LAN mobile avant de gagner l’hôtel.
La lassitude des voyages se fait sentir ainsi que l’éloignement de nos confortables appartements parisiens ou genevois.
Demain, nous continuerons par la route sur Conakry.
Jeudi 28.
Nous prenons la route à 8h et poursuivons sans encombre jusqu’à Conakry où nous arrivons sous la pluie après 7 heures de trajet. Nous passons au bureau avant d’aller à l’hôtel.
Quand je pense aux hôtels où nous avons dormi à Kissidougou ou Nzerekore, l’hôtel Camayenne me parait très accueillant avec son eau courante, même si cette eau est rousse, luxueux avec la chasse d’eau qui marche et son électricité qui n’est coupée que 12 fois par jour ! Même les 90 dollars de prix de la nuitée ne me paraissent plus exagérés.
Ce soir, dîner d’adieu chez Alvin. Demain soir « les missionnaires » devons prendre l’avion pour Paris, Genève et Munich.
Semaine 2
Par eric norman le mardi, avril 14 2009, 11:59
Dimanche 17.
Départ à 07 heures. Yvan (un Ivoirien qui prend fonction à Nzerekore) et Christian (Danois , membre de l’équipe Profile et arrivé de Genève) font aussi partie du voyage. La route vers Kissidougou est bonne jusqu’à Mamou où notre convoi composé de deux 4x4 japonaises fait halte pour le déjeuner.
Le tronçon Mamou-Kissi est nettement moins bon et le chauffeur a souvent dû slalomer entre les crevasses, nous empêchant de faire la sieste à bord.
Par contre, le paysage de hauts plateaux et de montagnes est verdoyant et souvent grandiose.
Nous arrivons à Kissi vers 18h et allons directement au bureau du HCR. Nous sommes reçus par Philippe, Togolais responsable de la sécurité qui nous fait un briefing sécurité avec des mises en garde, les numéros d’urgence etc…..
Dans le bureau de cet homme aux allures de Rambo, un tableau noir liste les derniers crimes commis dans la localité et ses environs : une personne poignardée, une femme violée, une grenade qui explose entre les main de 4 écoliers… Nous avons tous compris que la zone est dangereuse. D’ailleurs il a y une semaine à peine elle était classée niveau Sécurité 4 c’est-à-dire, escorte armée lors de tout déplacement. Actuellement le niveau d’alerte est descendu à 3, mais les fonctionnaires de l’ONU n’ont pas le droit d’y faire venir leurs familles. Le niveau 5 correspond à l’alerte maximale, avec évacuation d’urgence.
Philippe nous distribue les Talkie-walkie que nous devons en permanence avoir sur nous.
Nous retrouvons ensuite le reste de l’équipe Toshi et installons les équipements de training avant de gagner nos chambres d’hôtel. L’hôtel est bien construit mais quasiment laissé à l’abandon, sans entretien. Dommage.
Dans cette petite ville de Kissidougou, l’électricité a disparu depuis 2 ans et l’eau courante depuis 2 semaines. 1 seau et un bidon d’eau nous attendent dans la salle de bain. On raconte que la Guinée avait signé des accord d’approvisionnement en électricité avec la Côte d’Ivoire voisine en échange d’une fourniture de bois. Bel exemple de coopération bilatérale mais resté lettre morte quand la guerre interne a commencé en Côte d’Ivoire.
Nous allons ensuite dîner chez Philippe avant de retourner à nos chambres, exténués.
Lundi 18.
J’ai mal dormi la nuit dernière. Le bruyant climatiseur de la chambre a souvent été interrompu par les coupures du groupe électrogène de l’hôtel.
Au bureau, l’équipe de Toshi repart sur Nzerekore, une grande ville proche des frontières ivoiriennes et libériennes. Nous commençons le training à Kissi avec une partie de l’équipe locale.
Nous avons déjeuné et dîné chez Philippe, puis sommes rentrés à pied à l’hôtel, dans l’obscurité où toute la ville est plongée tous les soirs.
Mardi 19.
2e journée de training
La serveuse de l’hôtel, réfugiée Sierra Léonaise nous raconte son histoire, et son rêve d’ouvrir un restaurant dans son pays, son fils de 5 ans laissé chez les grands-parents, ses problèmes pour obtenir une carte de ration etc…
Le responsable de l’hôtel a pris en compte mes remarques d’hier et a fait nettoyer la chambre et même vaporisé un insecticide en bonus.
Hier et aujourd’hui, Christian et moi avons participé activement aux training, plusieurs participants ayant du mal à suivre l’allure de Susan.
Mercredi 20.
Une présentation de 2 heures est donnée aux « non core users » de l’application ProGres.
Notre départ sur Nzerekore est prévu pour midi.
A 11h30, on nous informe nous nous n’avons pas le Security Clearance pour prendre la route : une activité armée liée à des infiltrations de rebelles aurait été signalée sur le trajet, à Guékédou, une ville à la frontière des 3 pays ; Guinée , Libéria et Sierra Léone. L’équipe Sécurité du HCR envoie une mission vérifier sur place. A 14 heures, il devient évident que nous ne partirons pas aujourd’hui. J’essaye de reprendre les réservations des chambres d’hôtel que nous avons libérées ce matin mais tout est pris. En fait tous les hôtels de la ville sont complets parce que plusieurs mission humanitaires sont arrivées ce matin. Qu’à cela ne tienne, plusieurs personnes du HCR se portent volontaires pour nous héberger pour la nuit. Je dormirai chez Diagana un Mauritanien qui hébergera aussi pour cette nuit-là Charlemagne un Togolais.
Jeudi 21.
L’alerte d’hier ayant été levée, nous prenons la route par beau temps vers Nzerekore. Cette route est horrible : Pleine de crevasses, de boue et de larges flaques d’eau.
Sur la route, des adolescents mettent du gravier pour réparer la piste et réclament un droit de passage.
Je calcule que tous les 5 kilomètres en moyenne on trouve une voiture en panne au bord de la route. Sans compter la douzaine de camions embourbé, voire renversés et couchés sur le côté, laissant leurs passagers progresser à pied en attendant que les chauffeurs et leurs assistants mettent en œuvre les solutions de hallage de fortune.
Nous ne sommes d’ailleurs pas épargnés. Notre 4x4 s’embourbe à l’un de ces points d’apocalypse routière. Nous nous retrouvons à pied pendant le désembourbage qui prendra un bon quart d’heure.
Notre convoi avance ainsi jusqu’à Macenta pour la jonction avec un autre convoi de 4x4 parti de Nzerekore quelques heures plus tôt .Cette nouvelle équipe de chauffeurs nous récupère pour la suite du voyage jusqu’à Nzerekore, sur une bonne route que nous trouvons tous excellente !
A l’arrivée, rencontre avec l’équipe Toshi. Je me vois confier la responsabilité du recâblage du réseau informatique des 3 bâtiments en étoile, car l’architecture cascade actuelle ne fonctionne pas en bout de chaîne : 75% de pertes au ping ! Ce problème empêche l’application ProGres de fonctionner sur le LAN de production. Je commence l’étude des passages de câble possibles avec Yvon le soir même.
Vendredi 22.
Cette journée est simple et se résume en un mot : câblage. Tâche assez pénible avec l’assistance de Soumah le technicien local et deux électriciens qui connaissent les plafonds de ces batiments comme leur poches.
Samedi 23.
Câblage également. Nous avons presque fini après une série de péripéties et de surprises sous un soleil accablant pendant les câblages extérieurs. Nous finirons demain.
Stephan a visité hier le camp de réfugiés de Lainé et en est revenu tout bouleversé, aussi bien par les son exposition prolongée au soleil que par l’émotion des récits qu’il a entendus.
Dimanche 24.
Avec Soumah, nous faisons le forcing pour finir le câblage à midi.
Nous faisons les premiers tests : Taux de perte au ping = 0% ! Avec l’ancien câble ils avaient jusqu’à 75%. Toshi est aux anges : ProGres pourra marcher enfin !
Je m’accorde du repos tout l’après-midi sur la terrasse chez Mamadou.
Semaine 1
Par eric norman le mardi, avril 14 2009, 11:40
Lundi 11.
Réunion et présentation de l’équipe locale du HCR à Conakry dirigée par Louise (Canadienne) une des responsables.
J’aide ensuite à mettre en place la salle de formation avec tous les équipements : laptops et hubs avec des connecteurs électriques suisses alors que le Guinée utilise des connecteurs français J . Heureusement, Susan a un adaptateur qui servira pour toutes les machines.
Toshi et Mamadou (Informaticien Sénégalais venu aussi de Genève) nous donnent quelques notions pour la prise en main de l’application.
Les gens sont très accueillants et souriants. Une très bonne ambiance semble régner dans ce bureau cosmopolite et grouillant de déplacement dans les escaliers. Guy s’amuse du fait qu’on nous appelle « les missionnaires ».
Répartition des tâches : il est décidé que Toshi, Stephan, Yvon et Mamadou iront demain à Kissidougou et Nzerekore en véhicule 4x4 : entre 8 et 12 heures de trajet semble-t-il. Je reste donc à Conakry comme seule ressource IT avec Susan et Guy : lourde charge pour moi avec à peine 30 minutes de briefing réel sur l’application. De plus je suis ingénieur système et il s’agit d’une application de bases de données. Bon, si l’application est assez intuitive, tout devrait bien se passer
Mardi 12.
07 heures du matin. Au moment où j’entre sous la douche Guy me demande de descendre pour un dernier briefing avec l’équipe de Toshi avant leur départ: j’ai alors droit à 10 minutes de training express sur les procédures de disaster recovery de l’application : comment réinstaller ProGres server et ProGres client. Je récupère aussi la liste des mots de passe admin.
Ensuite, pour ne pas arriver en retard au bureau, j’ai 20 minutes pour le petit déjeuner, la douche et me préparer mes affaires. Je me rase en quelques secondes et par miracle sans m’arracher des lambeaux de joue.
Au bureau HCR, nous créons les comptes utilisateurs pour le training que Guy et Susan vont donner toute la semaine aux équipe locales. Le training se déroule sans problème.
Le soir, nous sommes reçus à dîner chez Alvin l’épouse Camerounaise du Belge Olivier, un des responsables du HCR à Nzerekore. Très bon repas et très bonne ambiance.
Mercredi 13.
2e jour de training : le premier groupe va finir son training ce soir. Tout s’est bien passé à part pour deux utilisateurs qui ont vraiment du mal à suivre. J’ai passé beaucoup de temps à leur côté pour les aider à s’accrocher.
Le soir, nous faisons le point et décidons de faire le Go Live, c’est-à-dire la mise en production de l’application.
Demain matin, nous devons rencontrer Stefano (Italien) le représentant du HCR en Guinée.
Pour le training à donner sur les autres villes de Kissidougou et Nzerekore, nous essayons de négocier la disponibilité d’un avion du Programme Alimentaire Mondial qui semble être le seul moyen de transport interne fiable dans la région. Une personne chargée de la logistique trouve son plaisir à nous raconter le crash d’avion qui a eu lieu il y a deux mois, des atterrissages sur le ventre etc…
En soirée nous sommes invités par Louise et son mari Britannique dans un restaurant sympathique. Le capitaine braisé est excellent.
Jeudi 14.
Réunion chez Stefano le matin.
Ensuite première journée de training pour le deuxième groupe.
Kanga, l’ingénieur Ivoirien responsables des bases de données du bureau et moi nous aidons à la mise en production et aidons les utilisateurs du premier groupe à la prise en main. Il a fallu créer tous les comptes et assigner les permissions manuellement. Pas de script existant.
Il y a un « happy hour » à 17 heures. Nous y allons déguster un yassa poulet avec des bananes frites. Très bonne ambiance, tout le personnel du HCR y est. Musique, boisson, poulet et bonne humeur sur la terrasse au 4e étage, avec vue sur l’océan atlantique. Ce « happy hour » est institutionnalisé ici et a lieu un jeudi sur deux. Cette fois-ci, ce sera le dernier avant le début du mois du Ramadan.
Lorsque nous rentrons à l’hôtel, il est clair qu’il n y aura pas de resto ce soir. Ce sera tennis, ou piscine ou direct au lit. J’ai cliqué sur cette dernière option…
Vendredi 15.
2e jour de training avec le deuxième groupe. On prend du retard à force de discuter process. Ils risquent de rester tard le soir.
D’ailleurs, ce soir c’est la Grande Prière qui annonce le début du mois de Jeûne à partir de demain.
J’espère qu’on pourra sortir ce soir ou avoir un jour off pour découvrir un peu la ville avant le voyage de dimanche sur Kissidougou par la route.
Les gens du HCR ont toujours plein d’anecdotes croustillantes à raconter sur les conditions difficiles de certaines missions, tel ce convoi qui a mis 48 heures pour un trajet de …200 kilomètres, le banditisme de certaines grandes villes etc…
Quelques remarques sur la Guinée : le pays est pauvre, parmi les moins développés d’Afrique. A Conakry, l’eau courante est rare et les coupures d’électricité fréquentes, jusqu’à 12 fois par jour !
Le Franc Guinéen s’échange entre 3000 et 3500 pour 1 euro sur le marché dit noir mais quasi officiel. Certains quartiers de la vieille ville sont insalubres et les rues dépourvues de feu rouges en état de fonctionnement. Les réseaux téléphoniques fixes et mobiles ne sont pas fiables. Ils peuvent cesser de fonctionner pendant deux jours sans que personne n’en soit ému ici. D’ailleurs de tous ceux qui sont venus d’Europe, je suis le seul dont le roaming fonctionne correctement. « Il n y a que les téléphones Microsoft qui arrivent à marcher ici » plaisantent mes amis du HCR à propos de mon Smartphone. Ils ont d’ailleurs décidé de m’appeler… Bill J Je constate qu’il y a beaucoup d’Organisations Non Gouvernementales et d’organismes d’aide internationale ici. Ils ont tous leurs 4x4 d’ailleurs.
Samedi 16 :
Day off. Nous allons nous promener en ville avant le voyage de demain. C’est notre première journée relax. Nous allons au marché du Niger, le célèbre salon de Thé Mamou etc…
A midi, nous sommes invités à déjeuner chez Kanga. Menu annoncé : plats ivoirien tels que foutou banane et sauce graine etc…
Avant cela, je fais aussi le tour du quartier de l’hôtel à pied et je découvre un quartier résidentiel propre avec de belles villas et même un supermarché.
Le soir, bien repus du déjeuner chez Kanga, nous rentrons à l’hôtel pour préparer le voyage de demain. Nous ne pourrons pas sortir ce soir, puisque les discothèques en ville sont fermées durant le mois de jeûne.
Dimanche 10 Octobre :1er jour :
Par eric norman le mardi, avril 14 2009, 11:32
Nous arrivons à Conakry après 6 heures de vol agréable et tranquille. A l’aéroport, Guy (Béninois) le Team Lead de la mission HCR me reconnaît et me présente au reste de l’équipe : Yvon (Suisse), Toshi (Japonais), Susan (Allemande), puis Stephan le deuxième Microsoftee venu d’Allemagne.
A la sortie de l’aéroport, chaleur moite, 31°C. Il faisait à peine 15° en ce début Octobre lorsque je quittais Paris.
Une fois les formalités de douane passées nous montons à bord d’une 4x4 japonaise du HCR en direction de …notre hôtel. Durant le trajet, Guy nous explique la géographie de Conakry et les problèmes de bouchons quotidiens. Nous arrivons à notre hôtel au bout d’une demi-heure et première bonne surprise : c’est un véritable hôtel tous confort : grande chambre climatisée, piscine, court de tennis, le tout en bord de mer.
Après une petite douche pour nous débarrasser de la sueur, nous nous retrouvons au bord de la piscine pour un premier briefing. Nous discutons de définitions de statuts de réfugiés, apprenons quelques bribes de vocabulaires HCR avant d’aller dîner ensemble au restaurant de l’hôtel.
My UNHCR & Microsoft Mission to Guinea (West Africa) - October 2004
Par eric norman le mardi, avril 14 2009, 10:27
Le cadre Le cadre : Le 05 Juillet 2004, J-P Courtois envoie un mail à Emea All Staff dans lequel il fait un appel à volontariat pour aider le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) à déployer le projet PROFILE.
Je suis sélectionné quelques semaines plus tard pour me rendre en Guinée avec Stephan Lüth , un Ingé SQL Allemand.
Nous devons intégrer une équipe du Hcr qui parcourt les bureaux locaux du Hcr à travers la Guinée pour y donner des formations sur le logiciel ProGres et mettre en production cette application client-serveur basée sur MS SQL.
Mes tâches ont été :
- assurer le bon fonctionnement du Kit de training au niveau infrastructure
- assister les formateurs durant les trainings
- faire la mise en production de l’application et sa prise en main par les utilisateurs
- s’assurer des bonnes performances de l’application et proposer des solutions d’optimisation (Installer le MS Loopback Adapter pour monter les couches IP du serveur de training en mode Standalone, recâbler le backbone du site de Kissidougou)
- et… vivre une expérience inoubliable de l’action humanitaire J
Le décor est planté, alors bonne lecture J